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Les paramètres déterminants de la biodiversité - Dans l'espace La latitude | La superficie | L'altitude et la profondeur | La diversité des habitats | Les zones névralgiques | La productivité
La première tendance que les chercheurs ont découverte en matière de biodiversité est la corrélation entre la taille du territoire considéré et le nombre des espèces qui le peuplent. Toutefois, cette corrélation n'est pas linéaire. En effet, le taux d'accroissement du nombre des espèces diminue à mesure que la superficie augmente (voir illustration à droite). Les courbes correspondantes peuvent servir à estimer le nombre des espèces présentes dans les régions qu'elles illustrent respectivement, mais aussi à comparer les régions entre elles. Nombreux sont les groupes d'organismes qui ont fait l'objet de telles représentations visuelles. Plusieurs raisons permettraient d'expliquer l'augmentation du nombre des espèces avec celle de la superficie considérée. Par exemple, plus la zone étudiée est vaste, plus la part qu'elle représente dans la population totale est grande et plus les probabilités sont fortes qu'elle héberge des espèces qui ne seraient pas présentes dans des échantillons de territoire plus restreints. À terme, en fait, la courbe se stabilise au nombre réel des espèces vivant dans la zone totale. Autre explication possible : ainsi que le soutient la théorie de la biogéographie insulaire (voir section sur la théorie de la biodiversité), la morphologie de la biodiversité pourrait résulter d'un équilibre entre immigration et extinction. Troisième possibilité : la corrélation positive superficie / diversité spécifique pourrait s'expliquer par le fait que plus la zone étudiée est vaste, plus elle regroupe de types d'habitats et plus leur diversité est grande (voir ci-dessous).
En milieu marin, la diversité dépend notamment de la profondeur. Bien que les eaux abritent de très nombreuses espèces de poissons, c'est en fait au niveau du plancher océanique (le fond des océans) que l'on trouve l'essentiel de la diversité marine. Celle-ci augmente avec la profondeur mais seulement jusqu'à un certain point, au-delà duquel elle diminue.
Plus la région étudiée compte d'habitats ou de territoires différents, plus elle comporte d'espèces. En effet, chaque habitat se caractérisant par les espèces qu'il abrite, l'augmentation du nombre des habitats doit en toute logique entraîner un accroissement du nombre total des espèces. Par exemple, une région regroupant une forêt et des prairies adjacentes comptera plus d'espèces qu'une région purement forestière.
Certaines zones présentent plus d'intérêt que les autres en ceci qu'elles abritent une diversité exceptionnellement forte ou qu'elles comptent, par exemple, un nombre élevé d'espèces rares ou inhabituelles sur le plan scientifique. La plupart de ces zones névralgiques se trouvent près de l'équateur, mais le Canada n'en est pas complètement dépourvu. Ainsi, la côte Pacifique se révèle riche de nombreuses espèces d'algues marines et la côte Atlantique sud s'avère être la région du monde qui abrite la plus grande variété d'épinoches (qui sont des poissons). La formation des zones névralgiques dépend de plusieurs facteurs, notamment ceux que nous avons cités ci-dessus. Ces régions font souvent l'objet de mesures de conservation particulières car elles permettent de protéger de nombreuses espèces à la fois.
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